Le roi de Bavière

Il était naguère
Un Roi de Bavière
Toujours suivi d'un long ennui
Qui ne le quittait guère
Un soir sous l'ombrage,
Seul avec son page,
Il entendit dans la forêt
Une voix qui chantait:

Moi je suis putain
Sacré nom d'un chien
Et pour un, écu
Je fais voir mes fesses
Moi je suis putain
Sacré nom d'un chien
Et pour mn écu,
Je fais voir mon cul!

Page, quelle est cette voix de fauvette?
Sir' c'est Agnès qui se branle seulette
Et qui s'en va chantant
Ce refrain si charmant:

Gentille bergère
Ta voix sut me plaire
Viens dans mon palais avec moi
Mes trésors sont à toi
Sir' vos trésors ne me tentent guère,
Vous pouvez bien vous les foutre au derrière
Et le roi l'épousa
Et le soir il chanta:

Ah! petit'putain
Que tu baises bien
Ton con chauss' mon vit
Co-omme une chasse
Ah! petit' putain
Que tu baises bien
Ton con chauss' mon vit
Comme un écrin.


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Minuit bourgeois

Air: Minuit chrétiens (A.Adam)
Minuit, bourgeois, c'est l'heure solennelle
Madame vite est entrée au dodo.
Monsieur bien vite a soufflé la chandelle,
Mais dédaigneuse, elle tourne le dos
Bientôt son corps tressaille d'espérance
Dans cette nuit où naquit le Sauveur,
Dessous les draps, elle sent qu'il avance.
Noël! Noël! Voici le Rédempteur! (bis)

Monsieur bien vite a brisé toute entrave
Et l'oreiller en a volé en l'air
Fou de désir, de passion, il en bave,
Son noeud puissant est dur comme du fer
A ce moment s'accomplit le mystère
Madame voit les cieux s'entr'ouvrir
Est-ce Jésus? Non, c'est son petit frère
Noël! Noël! Je sens le Rédempteur! (bis)


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Le bal de fausses couilles

C'était un bal de fausses couilles,
De nichons et de roupettes
C'était un bal de fausses couilles,
De nichons et de roustons
On avait tapissé l' plafond
Avec des birout's en carton,
Trois poils du cul crottés et sales
Servaient d' corde à mon violon
Du foutre de pucelle
Brûlait dans les quinquets,
De vieilles maquerelles
Distribuaient les tickets:
"Entrez, entrez, on va baiser
Quarante-huit heures sans débander!" (bis)


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Le bandeur

Air: Le Clairon de Déroulède (Emile André)
Il fait nuit le lit est large
En songeant à la décharge
Il se réveille en bandant
Et c'est alors que Rosine
Doucement lui prend la pine
La lui glougloute un moment

Le bandeur est un vieux brave
S'il se présente un coup grave
C'est un rude compagnon
Il a fait maintes ripailles
Et porte plus d'une entaille
De la quéquette au croupion

On branle, on suce, on active
La décharge devient vive
Car tous les deux sont adroits
Rosine étant très coquette
Vient lui branler la quéquette,
Il décharge entre ses doigts

Il est là, vautré, superbe,
Bandant encor comme un Serbe,
Et dédaignant tout secours
Sa bite est toute gluante
Mais dans sa fureur ardente
Il bande, il bande toujours

Mais la moniche éreintée
De foutre est toute engluée
Elle ne peut plus jouir;
Le bandeur avec adresse
Lui saisissant les deux fesses
L'encule alors pour finir


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Le bateau de vits

Un bateau chargé de vits
Descendait une rivière
Ils étaient si bien raidis
Qu'ils passaient par la portière,

Pan, pan! de la Bretonnière
Pan, pan! de la barbe au con

Ils étaient si bien raidis
Qu'ils passaient par la portière
Une dame de Paris
Voulut en ach'ter un' paire

...Pour en choisir deux jolis
Envoya sa chambrière

...Chambrière, en femm' d'esprit
S'en est servi la première

...Ell' s'en est si bien servi
Qu'ell' s'est pété la charnière

...Et du cul jusqu'au nombril
Ce n'est plus qu'une vaste ornière

...Les morpions nagent dedans
Comme poissons en rivière

...On croit baiser par devant
Va t' fair' foutr', c'est par derrière!

...On croit être son amant,
On n'est qu' son apothicaire

...On croit l'aimer tendrement
On ne lui donn' qu'un clystère

...On croit lui faire un enfant
Tout' la cam'lott' tomb' par terre

...Et on s' dit en l'écrasant:
Toi, tu n' tueras point ton père

...Et tu n'écorcheras pas
Le joli con de ta mère


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La pierreuse

Je fais l' trottoir rue de la Lune,
Je taille un' plum' pour un écu, pour un écu,
Dans c' métier-là, pour fair' fortune,
Il faut savoir jouer du cul

Fous la au lit, fous-la par terre,
Fous la là ousque tu voudras,
Soit par devant, soit par derrière,
Jamais la garc' ne jou-ira

Avec des marlous d' bas étage,
Je fais un' noce à tout casser,
Et c' qui m'étonn', c'est qu'à mon âge,
Je puisse encor' les fair' bander

Au coin du Faubourg Poissonnière,
Quand un miché me fait de l'oeil,
Il faut me voir pimpante et fière,
Jamais putain n'eut plus d'orgueil
Il m' fout sur l' lit, il m' prend, il m' baise
Et pendant qu'il s'esquinte à jouir
Moi je fais la chasse aux punaises
Afin d' pouvoir la nuit dormir

J'en suis encor' tout esquintée
L'avait-il gros ce vieux paillard!
J'ai bien cru qu' j'étais éclatée
Tandis qu'il m'enfonçait son dard

Il aurait pu m' la foutr' dans l' ventre
J'aurais bien pu ne rien sentir
Mais quand c'est dans l' cul qu' ça vous rentre,
Bordel de Dieu, ça fait souffrir!

Je vous le dis en confidence,
Les homm's, c'est pas ça qu'il nous faut
Ca nous procure trop peu d' jouissance
Pour tout le mal que ça nous vaut

Un vrai vagin, c'est autre chose
On suce, on y fait mille horreurs,
Et on termin' par feuill' de rose,
Que c'est un vrai bouquet de fleurs


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La Marie

La Marie, t'as fait du tapage,
En refusant ce vidangeur
Qui revenait de son ouvrage
Et t'a gênée par son odeur
Il a donc fallu que je perde
Par ta faute un petit écu;
Comm' si l'argent sentait la merde!
Comm' si t'avais des ros's dans l' cul!
Tu partiras de mon boxon!

L'autre jour, lui suçant la gaule,
T'as mordu le vieux sénateur,
Il n'a pas trouvé ça très drôle,
Il est parti plein de fureur
Tu aurais bien pu te douter
Qu'un pénis n'est pas un cur'-dents
Et enlever ton râtelier
Pour éviter cet accident
Tu partiras de mon boxon!

L'autre jour avec la négresse
Vous faisiez mille cochonc'tés:
Ell' te mordait la peau des fesses
Quand tu lui suçais les nénés
Ah! si maint'nant les femm's se mett'
A s' bouffer l' cul et les nichons;
Pendant ce temps, dans l'escalier,
Les clients bientôt s'en iront
Tu partiras de mon boxon!

L'autre jour avec un marlou
Vous faisiez mille sarabandes;
Pendant c' temps, le client débande
Et s'en va sans tirer son coup
Faut'il donc qu'y ait des homm's sans nom
Qui font d' l'argent du con des femmes
Et qui les bais'nt par charité
Tu partiras de mon boxon!

Envoi
Prince que la luxure invite,
Tu peux venir dans ma maison:
On t'y polira la bibite;
Tu jou-iras de mill'façons
Mais surtout n' prends pas la Marie,
Cett'fill' de peu, cett'fill' de rien,
A la conass' toute pourrie
Juste bonne à jeter aux chiens
Je l'ai chassée de mon boxon!.


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Le jeune homme de Besançon

Un jeune homme de Besançon (bis)
Avait les poils du cul trop longs (bis)
Il se retira pour les ton -on -on -on-dre
Dans un endroit obscur et som -om -om -om -bre
Comme il n'y voyait qu'à demi (bis)
Il se coupa, un, deux trois
Le bout du vit! (ter)

Mécontent de c'qu'il avait fait
Il prit les ciseaux qu'il tenait
Et les jeta sur un' vieill' femme
Qui tout aussitôt rendit l'âme
La justic' qui passait par là
A êtr' pendu,
Le condamna!

Comme au supplice on le menait
Et que le bourreau le tenait
Il prit son vit à la poignée
Et le montra à l'assemblée
Le bourreau que cela fâcha
Prit son couteau,
Le lui coupa!

Toutes les dames de la cour,
De la ville puis des faubourgs,
Prirent des pierr's en abondance
Et les jetèr'nt avec violence
A celui qui du jouvenceau,
Avait réduit
Le long boyau!

Mais le plus beau d' cett' affair'-là,
C'est que le bougre en réchappa
Il n'en perdit pas plus d'un' palme
Et s'envoya plus d'une dame
A la barbe du capucin
Qui l'appelait,
Fils de putain!.


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L'enterrement du roi des maquereaux

Mes amis, si je meurs en ces jours de détresse
Et dans ces lieux où j'ai gaspillé ma jeunesse,
Mes amis si je meurs, veillez que l'on m'enterre
Dans cette froide terre où j'ai d'jà tant baisé

Le foutre d'un vieux con servira d'eau bénite,
Les couilles d'un vieux moin' serviront de lanterne,
Pour être religieux, deux queues feront un' croix
Et les putains d' Bruxell's suivront tout's le convoi

Ma bièr' sera portée par quatre-vingts pucelles
Et les draps mortuair's par autant de maqu'relles;
Six cents chameaux à poil's entonneront bien haut
C'est le roi des maqu'reaux que l'on porte au tombeau

Je veux qu'après ma mort. ma carcass' soit portée
Chez un apothicair' pour êtr' désinfectée,
Et comme après ma mort. je ne baiserai plus,
Que mes os serv'nt encore à exciter les culs

Je veux que sur ma tombe on grav' cette épitaphe:
"Ci-gît un vieux baiseur; on en connut les traces"
Et qu' sur les quatre coins. on grave en lettres d'or:
Que s'il n'était pas mort, il baiserait encor'


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